Le train est vide. L'esprit non, embarrassé. Plein de fils. Filaments de pensées qui s'agglutinent le long des chemins nerveux. Firmament de pessimsme qui pèse, qui pèse. Le regard est noir, l'adversité répugnante. Perdue entre deux gares, perdues entre deux vies. Egarée entre les rêves et la réalité, au milieu de l'Avant et de l'Après. L'impulsion manque. Les ressorts du tremplin sont rouillés par l'appréhension. La rupture s'exécute avec fatalisme, discontinuité du parcours. Nous sommes affolées, confondues dans la peur et la hâte, les certitude et l'inconnu et surtout doublées par cette faiblesse de la motivation. Les sourires contagieux n'y peuvent rien, la joie communicative s'est tue pour laisser place à l'attente. Nous, c'est mes différentes personnalités, mes humeurs. Notre enfance est si loin et l'avenir se joue à chaque seconde. Alors soudain, les question s'effacent. Le train arrive et le crayon se mue dans un silence salvateur. Les sombres idées prennent une correspondance pour l'aéroport et s'envolent. Le moment présent se vit, la note finale. Dans une détermination -pas si abjecte- vers un but précis : errer dans les trépas de l'illusion en vivant dans une tranquillité hypocrite mais ennivrante. Mais aimer tout de même.
Comme s'il était un animal farouche. Le lion est sauvage, de toute façon. L'envie de prendre son visage entre mes mains et du fond des yeux, lui souffler en silence : "Mais parle, parle, n'aie pas peur". Ecris-moi des poèmes, que je rougisse. Compose-moi des chansons, compose de tes notes et joue tes accords. N'allège pas le poids des mots qui nous unissent. Point de banalisation ! Les palabres s'usent avec le temps, lmeur valeur en est amoindrie, évitons cette dérive lente mais fatalement suicidaire du Nous. Notre forteresse n'est pas un chateau de cartes. Ou englué seulement. Alors jouons, jouons de cette distance. N'aie pas peur du romantisme, ses maladresses n'en sont que plus charmantes, les fautes si touchantes, les ratures invisibles, les bavures permissibles. Exprime-toi ! Pas de place pour l'ennui dans l'épistolaire. Viens ici ! Love-toi dans mes bras et sois-y confortablement installée, soignons ensemble tes courbatures futures. Le plus au monde, mon énergie inépuisable, ma fierté et ma détermination. La vie est parfois difficile, mais "nous serons au détours de la vie, libérés".
Les premiers pas de Claire sus mes yeux ébahis. MAD so grou malgré son fichu caractère. De la ressource entre ces deux paires d'oreilles. Bonheur familial si plaisant à regarder, et doublement en y participant. Comprends pourquoi ça me manquait.
Se délecter de Les Liaisons Dangeureuses, des balades en vélo le long des Côtes, vélo dont les vitesses se changent sur le cadre. Promenades à pied et miamer un glace maison d'Olivier : abricot-banane. Le summum est abricot pour le coup. Regarder le premier vrai live de The Jimi Hendrix Experience à Monterey. Celui où il crâme sa guitare parce qu'il voulait jouer avant les Who. Et puis looker le Rollong StonesRock and Roll Circus, tout coloré, avec les Who, les Dirty Mac, groupe créé pour la soirée par John Lennon avec Keith Richards, la basse des Stones, Mitch Michell, les baguettes de Jimi Hendrix, Eric Clapton à l'époque dans les Cream, et un violoniste dont le nom m'échappe. On se serait passé de l'intervention de Yoko Ono, c'est vrai. Oh John ! Tout le gratin -ou toute la crème- colorée, illicitement substantisés, LSDéisés, avec leurs tuniques et leur humour efficace. Pas de prise de tête, de melon, et de chevilles enflées. Dieu que j'aurai aimé avoir 20 ans dans les années 70 !
Vendredi, Tours-Paris, dîner en trio, puis fête de l'Huma jusqu'au dimanche. Puis essayer de voir Le Jongleur Fou, et le DupDup. Puis Maitre Zen et Marion à La Grande Dame de Fer. GNOUGNOU. Le temps se gâte !
feodora genard