sidvicious

Tout est question de sémiose, petit Arlequin.

Mercredi 24 mai 2006 à 12:10


Comment mettre des mots sur ces maux ? ...

 Tu crois franchement que ça fait plaisir de gâcher tant de temps, d'énergie, de bouffe, de santé ? Tu crois franchement que j'aime ? Mais ça, ce n'est pas le pire. C'est pas pire que de vouloir se taillader si on n'est pas léger. Se sentir énorme, vide, sale. T'imagine pas la personnification. Bouffe comme un foutre adulte, bouffe comme un truc qui te tue, qui te brûle de l'intérieur. C'est ça, c'est son putain de foutre ingrat, immérité en toi dès que tu as avalé quelquechose. Nous n'avons jamais rien demandé. Mais non, dégueuler ce n'est pas ce qu'il y a de pire. Car si le moment est dur, l'après est comme un retour à la normal. Un soulagement. Tu sais que tu vas souffrir quelques minutes, devoir te sentir toi-même, avoir mal à la gorge, faire ressortir la petite cicatricesur ta main droite - ne pas oublier de fumer de la main gauche, le tabac est si dégueux... Sentir l'acide, sentir tous les aliments remonter. Au passage, le poisson pané, c'est dégueulasse. Ne plus laisser la friture te pénétrer. C'est comme s'il ne s'était rien passé. Se purifier. Quand j'étais petite, il m'arrivait parfois de me laver 10 fois de suite. Connard ! Et tu gueules pour la facture d'eau. J'ai la chair en sang à force de frotter. J'ai mal partout. Tu crois que j'aime ? Non, et ne nions rien, rien à cacher, la sexualité paye. Paye cher parfois. Si on pouvait en nous. Il faut faire l'effort sur soi-même. Accepter le fait que cela puisse n'être que plaisir. Moi j'ai fait l'effort. Tu crois que c'est facile ? Non, tu ne crois pas que c'est facile. Certes.
 
Et voilà, je me sentais forte. Forte psychologiquement, car tous ces problèmes alimentaires ne sont que quotidien banal finalement. Une obsession, mais tellement quotidienne. Ce n'est rien comparé à cette souffrance. Un flash. Un déclic ? Tu me parles de déclic ? Si personne ne te met face à toi même, tu es perdu. Ce n'est pas ta vision miroitale qui va te montrer le monstre que tu es. Tout le monde parle de l'hôpital... Selon témoignages, ils sont aussi faciles à berner que tous les autres. Y'a des chiottes dans ta cellule. Les anti-dép, les tranquilisants ? Moui, tu sors au bout d'une semaine et tu recommences. Tu perds le petit kilo que tu as pris en une journée de jeûne. Etre pris dans cette merde, ça te fait mentir à tout le monde. "Tu refais jamais ça Delphine ! Bosse pour ton bac au lieu de dégueuler" "C'est l'oeuf Maman, je le digère pas" Et oui Maman, je ne PEUX pas arrêter. Mais belle excuse cependant... Oui, Biloute, tu la connais aussi. C'est comme les fraisoo, c'est une belle excuse. Les fraisoo, ce n'est pas un vomitif.

(J'ai envie de chanter)

Déception. Intense. Et oui, elles disent toute ça.  Clope sur clope. Ca fait mal de se prendre la vérité en pleine face. Mais je la connaissais. Vérité si facile. Mais il FALLAIT que je l'entende d'une autre bouche. L'autre coté du miroir. Sentiments inexplicables, toi aussi, ça te ferait mal d'entendre ça. Vraiment mal. Suffisamment mal de le savoir. Te dire que je vais arrêter de sortir le vomi pour ne plus bouffer ? ... La réponse pas meilleure. Non, je ne te le dirai pas. Noute, putain, ce n'est pas de repas équilibrés dont j'ai besoin. Non, ce n'est pas grave. Si tu en es certain. Oui parles-en avec S.. Je m'en contrecarre. Plus rien à cacher. Non Loute, si je le fais, je ne te le dirai pas. "Pas ce soir hein ?" "Non non..." Menteuse. Tu l'as fait. Encore. La douche. Ce lieu de purification. Douche lave. Ressource. Toujours aussi discrête. Et, putain Dad, sur Imagine, de Lennon. Désolée dêtre une inconnue. Tu ne serais pas si fier sinon. J'en chiale. Ca faisait longtemps. Quoi, je suis une traître ? Raison de vivre à la con. "Pas nous contre vous, nous contre nous-même". Merci pour les mots
Oui, nous pourrions vous dégueuler dessus. Ce n'est qu'un détail dans l'histoire. Que vous le sachiez, c'est comme si c'était déjà fait. Vous êtes crades vous aussi. Contaminés, impuissants, comme des cons de figurants. Bah oui. C'est comme ça. On peut faire un effort. Un effort pour jeûner. La démarche n'est pas de se diriger vers l'hosto. Parfois un passage. Comme les psys. Gnan-gnan. Les amis, ça sert à ça.


Merci.
Ce n'est rien ce mot. Si tu savais ce que je voulais dire derrière. Beaucoup d'admiration. Merci quoi. Rien de comparé à la prise de consciente. Différence. Avoir conscience et prendre conscience. Assumer. Accepter. Se battre. Je suis plus forte qu'on peut le penser. Panser.  


Un S, un grand S, comme Sortie de Secours, comme merSi. SE Battre. Parce S, c'est comme Sauver. SauvéeS ?


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Et là, j'ai envie de voir mon sang. Me vider de mon sang. Se soulager. Désespérante. C'est malin. Tumeur au cerveau que cette merde. Tourner la page, l'arracher, la brûler, mettre les cendres dans un puit. Tout est fait. Presque. Sauf que j'ai pas de briquet, pas brûlée. Je tourne en rond. Autour du puit. Creuser son squelette. Hips... Lapsus... Creuser sa tombe.
Je sais ce que tu penses Ma Belle. Sauf que le Tien a compris. Te Sauver. Désolée. Ce mot détesté. La question qui se pose est la volonté. Il y a un stade où on n'en VEUT pas. Hill the world, take a better place.
Je sais pas à quoi tout cela sert. Pas de problème. Tu crois qu'il y a un problème toi ? Tu crois qu'une ennemie peut devenir une amie ? Tu crois que c'est possible ? Tu crois toutes ces conneries ? C'est comme marcher sur un fil. A gauche, le serpent, la pomme, l'asbtinence, la guerre. A droite, le girafon, les frites, bouffer, la paix. Se sentir bien et bien pleine. Si nous sommes toutes des Eve, devons nous résister à la tentation ? Si la solution de facilité se trouve à gauche, pourquoi se compliquer la vie ? ... Comme la clope. Avec elle. Tiens. Tu es fil-de-fériste toi ? Maladroite, je suis maladroite. Mal à droite. Communiste-idéaliste. J'aime la facilite, certes. Mais je doute. Capacités. La facilité, c'est difficile de la quitter.
Si on fait l'effort ensemble ? Je peux t'assurer que j'atteindrai mon but.

Vivre libre ou mourir, tu as raison...


"C'est toi qui fait à manger ! " T'es beau toi ! [Réduction de la pesée.] 41,75. °Ticket de ration.° 140gr de pâtes, pas 200. Tu veux des miennes ? Tu sais quoi ? Je vais en profiter grave maintenant...
. C'est facile de rien bouffer si t'es au courant. *Electrique.* Oui, je suis une peste. Oui, une peste inconsciente...
 



Par Même famille le Mercredi 24 mai 2006 à 13:22
Par Gné, de la MERDE. le Mercredi 24 mai 2006 à 13:26
Il n'y a aucun problème. Nous somme toute à fait normales. Nous sommes comme nous sommes. Nous l'atteindrons. Déteste être sauvée .. Déteste tout sauf les clopes au chocolat. Derriere. Ne rien appercevoir. Juste. Juste. Juste. Pomme. Eau. Jeûne. Et si vous voyez ceci ... Ce n'est pas nous contre vous. Nous contre nous-même. Vous les gentils. Nous les sâletés.
Par noki le Jeudi 25 mai 2006 à 12:06
J'ai senti comme une grande mâturité à la fin de l'article. Vis comme tu vis que ce soit par choix ou par absence de choix, ça n'a peu d'importance. Se libérer ça doit pas être si facile que ça mais si tu acceptes c'est déjà beaucoup.
 

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