sidvicious

Tout est question de sémiose, petit Arlequin.

Jeudi 22 septembre 2011 à 2:51

 

Et moi dans tout ça, je commence à 11h demain. C'est pas pour dire, mais encore, encore, ça va pas être vraiment très frais au réveil. Et un bip. Un seul bip. Tout lexique con, il est peut-être un peu dérisoire. N'empêche qu'il est rentré bien horny ce soir. En rire parce qu'elle est my wife et que t'y peux rien. 
Les shoots sont nos amis. La Gym aussi. Ouais, même un pull XL peut m'habiller, merci.


 

Jeudi 15 septembre 2011 à 13:57

 

Ils ont tous commencé par un "Hey!" "Tu vas bien ?" La vieille blatte a dit "mouais mais ça va aller". Ca sonnait comme si elle pleurait. Le vieux punk de merde a demandé quand je revenais définitivement, et l'autre gouine a dit que ça allait. Double R. a dit qu'il allait bien. Je suivais en direct l'avancée des discussions qui me semblaient être la même dans chaque fenêtre.

Pour une fois, c'est pas que d'ambiguités qu'il s'agissait, de double tranchant lancés au hazard dans un jeu de fierté et de douleur. Ca, c'était avant. C'était celles d'avant qu'on évoquait. Bien-sûr, pourquoi, avec la gouine et le punk, c'était parti en free-style deux secondes dans nos vies. Avec les désirs inassouvis qui vont avec, parce que la situation. Les et-si qui de toute façon sont révolus parce le coeur n'y est plus. Que ça fait juste du bien d'avoir été quelqu'un à un instant t dans une vie et d'y laisser une trace de mystère, d'insatisfaction latente, comme une histoire inapaisée. L'effet papillon.La conclusion de chaque discussion était simple : je vis, nous vivons. Je vis, nous vivons des légendes extraordinaires, tous. La mienne est folle. Et je m'efforce chaque jour d'en faire quelque chose, même si c'est anodin. 

Renouer, ou simplement nouer comme le fils d'une véritable amitié avec la vieille blatte. On s'est pris la tête, elle a parlé, parlé, parlé. Ca lui a fait du bien. J'aurais aimé lui sécher ses larmes, avancer et voir en avant. De reculer un peu s'il le faut. D'effacer toute cette aventure, ce conte superbe qui m'a été dépeint avec passion, parce que l'amour saigne encore, que c'est chaud, que c'est brûlant, que ça saigne comme les larmes fuient. Le sabordage ou tenter de récupérer à coup de marteau des futurs souvenirs. Mais non, c'est la parti finale, l'explosion, l'anticlimax de l'amour.

Bavarder avec le Blattoon. De rien. Clavarder pour de vrai, c'est ce dont j'avais besoin. Que je suis naze à distance. Le prendre dans mes bras avec des mots. Lui raconter tout ce qu'il se passe ici. Lui dire que j'ai besoin de lui et que j'ai mal aux dents, que je rentre dans du 34 et que j'ai acheté des fringues classes. Que je me prends de lourdes cuites ces derniers temps. Que je suis ailleurs, probablement déjà en France, déjà en train de faire mon book avant d'arriver. Que j'ai oublié les formules de l'incertitude absolue et relative mais qu'on en a rien à battre. 
Hier, j'aurai juste aimé ne pas pleurer devant un écran parce que je me sentais seule et loin de tout ce petit monde. Parce je l'aime et qu'il me manque, ce monde. Que je suis paumée et que je dois attendre un peu pour rentrer. Hier j'ai eu juste peur de n'être plus rien nulle part. Me remuer la couenne. Dis moi que tout va bien se passer, chante-moi un morceau de tes chansons, une corde de guitare. 

J'ai pensé à "Salut les Amoureux". J'ai pensé que bientôt ça serait chouette et que gémir une soirée, ça contrebalançait tout cette fable anglaise merveilleuse. J'en avais sûrement besoin. Please, never, say me never. Never again.La question est où et quand. Comment. Lâcher une vie pour une autre. Peut-être pour les autres. Parce qu'on se les arrache. 



 

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