sidvicious

Tout est question de sémiose, petit Arlequin.

Dimanche 30 octobre 2022 à 21:15



I can't assess no solution, foresee nor short, mid or long term ones. I'm lost in my own shadow, unable to cry or express anything from inside. Left myself empty, zombified. Still trying my best. Analyzing keeps me alive, it says a lot. Not so much conserved in my head, brain is fried, emotions are mute. Movements are breathless, body hesitates. Frustration comes along while taking the piss. I'm suffering, and lives in pain, almost constantly and with consistency. Sorrow becomes a loyal friend and it's damaging. I can't form a fucking thought without feeling guilty, neither trust my own judgements, or the veracity of my feelings. I am hurt inside and it shows outside.

And you know what ? I don't want to feel any longer.


 

Mercredi 19 octobre 2022 à 0:35



Toi, que tu sois bien, ça me fait gerber.
Et toi, que tu n'ailles pas bien, ça me fait gerber aussi.

C'est pas juste. Marre de vous soutenir. Marre de vous voir autour de moi. Et c'est clair que c'est pas juste ce que je dis, ce n'est pas le but. Tant mieux si y'en a qui s'en sorte. Tant mieux si tu préfères t'isoler. T'es mieux ailleurs qu'à me faire subir tes débordements émotionnels. Assez de faire mon maximum pendant que tu te laisses aller. Assez de tes humeurs, et que tu ne prennes pas soin de toi. Assez de faire le job analytique pour tous ces groupes ingérables, de prendre sur moi, de nuancer, de prendre de la hauteur, de faire un pas de côté, expliquer, être patiente et reformuler. Allez vous faire foutre. Va te faire foutre, empathie de mes deux, et dégage.

Essayer de mettre des trucs en place. Pas super douée pour le suivi, mais peut-être qu'encore c'est ce putain de perfectionnisme qui prend la parole. L'esprit interrogateur. Plus envie de vous parler, juste envie de vous insulter. Et vos jolis mots mielleux, et obséquiosité de mes deux, allez vous les mettre au cul, torchez-vous avec. C'est Gilles de la Tourette qui s'exprime pour moi. Allez vous faire foutre.

Une partie de moi vous aime. Ca, c'est ce que je crois fort. Une partie de moi vous regarde avec condescendance, par votre manque de résilience. Une partie de moi vous en veut de me demander autant d'énergie. Une partie de moi s'insurge contre vos comportements. Parce que vous n'écoutez pas, parce que vous me minimisez. Parce que vous êtes là, toujours. Votre sympathie de mes deux. Et parce que vous ne comprenez pas, et ce autant que vous me comprenez.
Et je ne m'aide pas, là. J'en ai conscience. CA n'aide pas. 

Allez voir ailleurs si j'y suis, mais moi je veux être seul.e.


 

Mardi 18 octobre 2022 à 0:53



La peur n'est pas de mise dans mon quotidien écrit la personne qui dissocie.  HA HA HA. Rions. Quand on pourra rire, tu veux dire.

Non mais sans déconner. Et c'est une colère putain de chaude qui m'envahit, me paralyse. Et je t'en veux. Je t'en veux plus que tout au monde. Parce que c'était putain de tranquille, putain de beau, putain d'idyllique, sans charge mentale, tellement putain de simple. Et que maintenant je galère ma mère, je dissocie ma gueule, je suis dans le mal putain de presque tout le temps. Et je suis complètement paumé.e entre lire les ressources, ne pas les lire pour éviter d'intellectualiser et cogiter parce que ça me met pas bien, prendre du temps à rien foutre, faire des trucs, appeler des gens en étant putain de dépressif.ve, et comment me faire du bien. Alors que je ne suis pas en capacité de savoir si je peux bouger du canapé, que j'ai du mal à bouger mon corps pour boire de l'eau. Que ça tourne pas rond et que je ne suis plus capable de penser comme j'ai pu le faire. Que tout est flou et vertigineux. Que je spectate, que j'observe, que je suis impotente, immobile, spectateurice, loin de tout, déconnectée. Que je ne ressens rien dans mon corps, que tout me dégoûte et que je n'ai ni goût, ni envie. 

(Alors me demande pas mes envies ! Je sais pas.)


Je t'en veux de pas me respecter, je t'en veux de m'objectiser, je t'en veux parce qu'à certains moment, je t'aime plus que j'aimerais t'aimer et ça me fait me haïr. Que le putain de trigger, c'est juste toi et que j'ai l'impression d'avoir besoin de toi maintenant pour que cette situation avance sainement. Alors que non bordel. J'ai besoin de quoi, j'en sais foutrement rien maintenant, mais j'ai pas besoin de toi. Pas besoin de toi, de ton doux. Alors je fais quoi ? Je te déteste, c'est fini et je vais me faire foutre chez des psy ? Que je vais courir loin, suer un peu et faire semblant que tout va bien ? J'ai besoin de moi, de mon propre doux bien inaccessible et je suis perdu.e malgré tout ce que je sais. Et je sais que je sais, et je sais que je sais rien.

J'ai putain de peur. Je suis en colère, j'ai la rage. Et je sais pas comment le dire, comment le sortir. Et ça me rend triste, ça me plonge dans des abimes tellement noires, que je boucle. Je boucle sur cette putain de noirceur que j'ai grave pas envie de retrouver. Et je sais pas comment retrouver de la joie dans ce monde de merde, dans ce monde que je ne veux plus voir, ni observer, et dans lequel je ne veux pas participer. Je crois bien que j'ai su et ptêt que je sais encore apprécier les merveilles du quotidien. Mais là c'est pas possible. Y'a un voile de distance tout autour de moi. Je perds les trucs pour lesquels j'ai taffé tellement dur. Ca me fait tellement mal de me sentir si basse. Je suis down, off, lost, nowhere. It's frightening and exhausting. White everywere, opacity.

And I can't fucking take care of myself. So desappointing. And I don't want to hate myself for this fucking mess you've triggered. 
Et on pourrait dire que c'est juste les putains de ravivement mais non, c'est plutôt ce putain de viol. Le putain de regard sombre internalisé sur ce bordel. Le regard de cette société de merde qui nous victimise dans une putain de case. Et je me vois comment là-dedans ? Je me sens comment ? Je ressens quoi à l'intérieur ? Bah putain de rien dans mon corps. Et ailleurs, déni à mort, éviter de penser et se foutre les boules tout seul. Ca me fout les boules encore une fois. C'est quoi mon putain de problème ? Bah faut en parler, bah ouais. Ou comment éviter les sujets relous. Pas envie pas le courage, ras le bol de devoir travailler sur soi. 


Et puis y'a personne pour comprendre. Y'a personne ici. Alors la solitude est pesante. C'est lourd, c'est dingue et lourdingue, les trois à la fois. J'en ai marre. Y'a pas quelqu'un.e qui pourrait m'anesthésier ? AHah le chou qui pleuraille.
Bon, l'auto-flagellation qui arrive parce que je fais de l'écriture intuitive, ça dépasse l'absurde caricature du ridicule, je vais pas la laisser s'exprimer. C'est déjà ça ? Ouais, mais ça me saoûle grave.

Relou tout ça, crois-moi. Franchement, ras-le-bol du moment.

 

 

Samedi 8 octobre 2022 à 12:21



Se souvenir que c'était la peur qui gouvernait cette maison de 400m². Elle régnait en maîtresse indéfectible, et annihilait toute spontanéité de joie et d'enthousiasme. L'over-compensation qui s'en est ensuivit. Car, ne nous mentons pas, si chercher le kiffe dans chaque petit instant du quotidien est existant, c'est bien parce que ça a été travaillé, puis acquis. Alors se poser l'incroyable questionnement de la peur et de sa gestion au quotidien. Parce qu'en fait, cette peur n'a aucune putain de place dans ma vie actuelle, par des principes de vie qui semble plutôt sain en vérité, mais le sont-ils vraiment ? Donc hier soir, sous une énième douche brulante, j'interrogeais la place de cette émotion et la conclusion s'est imposée assez simplement : non, je ne laisse pas la place à la peurdans mon quotidien. Et, si on veut nuancer un peu, parce que bon, okay, c'est bien mimi tout ça, des appréhensions y'en a, et des appréhensions, c'est des expression minimaliste de la peur, non ? Solution forwarded. Bon, ouais, arrêtons de se mentir un peu. Des peurs y'en a et y'en a eu, mais on met bien des stratégie d'évitement pour les affronter. Est-ce que c'est sain ? A quel point ça ne l'est plus ? Quand on se met en danger ? En conséquence : à quels endroits se manifeste la peur, et elle est gérée comment ? Et à quel niveau ? J'ai décidé d'y songer plus tard, ébauche de réflexion à creuser. Dommage fromage, ce sera pas maintenant.

Hier, les colocs ont dit "on y va deux heures et on rentre", il n'en fallait pas plus pour faire une seule voiture et se mettre bien. Y'avait du beau monde au banquet. Les orga ZUT, les camarades, les copaines qui revenaient de leur périple en vélo, les gens de LHF. Du coup, causerie avec la soeurcière bien-aimée et sa disponibilité sans faille. Entendre que c'est aller à la rencontre l'enfant d'avant et de l'écouter, ellui. Et lui faire des gros calins. Bah ouais, mon p'tit, mais j'ai cru un moment que je l'avais tué.e, laissé.e sur le chemin. Ha bah ouais, en fait, c'est ptêt ça le truc, retourner là où on l'a abandonné.e, lea prendre par la main et lui dire que ça va aller. Je sais pas si je sais faire. Steph et son clin d'oeil "J'aime beaucoup c'que vous faîtes". Elle a rencontré une thérapeuthe qui faisait de la maïeusthésie en Ardèche, ça avait été magique pour elle aussi. On a échangé des adresses.

Donc bien-sûr, boulimie de flammeukueche. Parce que bordel, pourquoi pas. Boulimie, vraiment ? Hm. Manger compulsivement des trucs super bons parce que t'es pas à l'aise ? Bref, c'était pas excessif en vérité, regarder avec de la hauteur. Sans laisser des mécanismes à gerber (haha) s'installer paisiblement, observer que lâcher du leste sur les notions de bouffe, ça fait du bien en ce moment. Là, on entend à grand pas vrombir l'autre côté de soi qui dit que non, en fait, bien manger, c'est ça qui fait du bien et pas autre chose. Okay, merci pour ta participation. C'est entendu, merci les petites voix. Vous êtes mimis à vouloir prendre soin de nous. Rappelons ici qu'on se kiffe toutes, et qu'on a tous.te.s les mêmes objectifs : tenir la barre, mais pas trop haut non plus. Okay ? Allez, câlin co ! Hop hop hop !



Juste avant de partir, réception un SMS de AMVH qui m'a répondu. Ca m'a fait plaisir et j'ai aucune énergie pour répondre à son message. AH LA PEUR ! HAHAHA, ah là, ça fait moins le malin dans les gradins ! Je me fais marrer très fort parfois.

Bon, reclarifier ses objectifs des prochains mois :

1/ Mise en place d'une hygiène de vie impeccable mais faillible parce qu'on est humain et que errare humanum est kaj mi estas humano do mi estas erareble. Syllogisme powa.
- Méditation, yoga, faire de ces pratiques une habitude (> les associer aux brossages de dents ?)
- Se reposer, faire des trucs qui font du bien au corps : shibari, tissu, zic.
- Voir AMVH
- Rappeler SOS-IVS et voir si je peux avoir un suivi par un.e de leur professionnel. Donc aller à Nantes régulièrement ? 
- Aller aux cercles MINT de la Commune
- Trouver des axes graphiques pour se remettre aux pinceaux, refaire de la lino et des bafouilles de papier, des carnets, loisirs créatifs
- Prendre soin des collectifs et des aimé.e.s en passant du temps avec elleux quand on a l'énergie
- Caser 2 semaines de résidence tarot et se mettre au vert avec Piou
- Envie de passer du temps à NDDL, la Cluzad et à la ZAP. Voir comment ça s'articule et voir si le moral est assez en béton (haha)
- WE esperanto ?
- Couture de tous les machins que j'ai à coudre et me faire plus de shorty !!!

2/ Finir les trucs en cours (pour booster sa confiance en soi en faisant les choses bien)
- Finir d'organiser ce chantier yourterihl22, l'animer
- Finir la yourte de Simsim
- Faire les bilans RIHL, soin et orga, taper les CR
- Faire les comptes HLEP pour la yourte RIHL22
- Réorienter les copaines et leurs yourtes non finies vers des personnes en capacité d'animer les chantiers et faire un tuilage (Rha bordel de piano à queue, y'en encore du pain sur la planche)
- Faire les livraisons LHF puis trouver quelqu'un.e prenne le relai pour 2023 ou en profiter pour aller voir AMVH à Poitiers ?

3/ Repartir sur d'autres trucs qui font sens sans créer trop de pression
 TRAVAIL

- Participer plus (ou moins) activement aux activités de la Scévolline
- Faire du tri dans sa to-do
- Faire le lien entre les réseaux de soutien des groupes dysfonctionnels avec les réseaux soins existants
- Voir si on est chaud pour la pratique du CNT ou pas encore. Se poser la question du comment on va, comment on peut aider, comment sustain son énergie dans le soin en ce moment ? Sans se crâmer.
- Finir la com pour le CNT
- Réfléchir à cette question de convoi de manière littérée, et pas seulement avec les guts
- Animation du chantier Poëlito pour voir les copaines de l'atelier du Zéphyr ?


Truc chiant à prendre en compte pour 2023 :
- Réfléchir au mémoire de shiatsu. Retour au point de départ : la question de comment la shiatsu peut accompagner la pratique militantiste (question de burn out, émotions liées à la gestion de groupes, cf travail avec le groupe dysfonctionnel et FauxlaMontagne). Ptêt que ça peut faire l'objet d'un zine rigolo au final.



WOW. Concluons que y'a quand même des difficultés à ne rien faire. Que c'est se leurrer de penser que je me complais dans l'oisiveté. Donc comment agencer toutes ces envies sans brûler sa carcasse. Timer le temps qu'on donne aux choses
Bon, bah on va pas se laisser tomber.
Que le patriarchat aille se faire foutre par lui-même.



 

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