La peur n'est pas de mise dans mon quotidien écrit la personne qui dissocie. HA HA HA. Rions. Quand on pourra rire, tu veux dire.
Non mais sans déconner. Et c'est une colère putain de chaude qui m'envahit, me paralyse. Et je t'en veux. Je t'en veux plus que tout au monde. Parce que c'était putain de tranquille, putain de beau, putain d'idyllique, sans charge mentale, tellement putain de simple. Et que maintenant je galère ma mère, je dissocie ma gueule, je suis dans le mal putain de presque tout le temps. Et je suis complètement paumé.e entre lire les ressources, ne pas les lire pour éviter d'intellectualiser et cogiter parce que ça me met pas bien, prendre du temps à rien foutre, faire des trucs, appeler des gens en étant putain de dépressif.ve, et comment me faire du bien. Alors que je ne suis pas en capacité de savoir si je peux bouger du canapé, que j'ai du mal à bouger mon corps pour boire de l'eau. Que ça tourne pas rond et que je ne suis plus capable de penser comme j'ai pu le faire. Que tout est flou et vertigineux. Que je spectate, que j'observe, que je suis impotente, immobile, spectateurice, loin de tout, déconnectée. Que je ne ressens rien dans mon corps, que tout me dégoûte et que je n'ai ni goût, ni envie.
(Alors me demande pas mes envies ! Je sais pas.)
Je t'en veux de pas me respecter, je t'en veux de m'objectiser, je t'en veux parce qu'à certains moment, je t'aime plus que j'aimerais t'aimer et ça me fait me haïr. Que le putain de trigger, c'est juste toi et que j'ai l'impression d'avoir besoin de toi maintenant pour que cette situation avance sainement. Alors que non bordel. J'ai besoin de quoi, j'en sais foutrement rien maintenant, mais j'ai pas besoin de toi. Pas besoin de toi, de ton doux. Alors je fais quoi ? Je te déteste, c'est fini et je vais me faire foutre chez des psy ? Que je vais courir loin, suer un peu et faire semblant que tout va bien ? J'ai besoin de moi, de mon propre doux bien inaccessible et je suis perdu.e malgré tout ce que je sais. Et je sais que je sais, et je sais que je sais rien.
J'ai putain de peur. Je suis en colère, j'ai la rage. Et je sais pas comment le dire, comment le sortir. Et ça me rend triste, ça me plonge dans des abimes tellement noires, que je boucle. Je boucle sur cette putain de noirceur que j'ai grave pas envie de retrouver. Et je sais pas comment retrouver de la joie dans ce monde de merde, dans ce monde que je ne veux plus voir, ni observer, et dans lequel je ne veux pas participer. Je crois bien que j'ai su et ptêt que je sais encore apprécier les merveilles du quotidien. Mais là c'est pas possible. Y'a un voile de distance tout autour de moi. Je perds les trucs pour lesquels j'ai taffé tellement dur. Ca me fait tellement mal de me sentir si basse. Je suis down, off, lost, nowhere. It's frightening and exhausting. White everywere, opacity.
And I can't fucking take care of myself. So desappointing. And I don't want to hate myself for this fucking mess you've triggered.
Et on pourrait dire que c'est juste les putains de ravivement mais non, c'est plutôt ce putain de viol. Le putain de regard sombre internalisé sur ce bordel. Le regard de cette société de merde qui nous victimise dans une putain de case. Et je me vois comment là-dedans ? Je me sens comment ? Je ressens quoi à l'intérieur ? Bah putain de rien dans mon corps. Et ailleurs, déni à mort, éviter de penser et se foutre les boules tout seul. Ca me fout les boules encore une fois. C'est quoi mon putain de problème ? Bah faut en parler, bah ouais. Ou comment éviter les sujets relous. Pas envie pas le courage, ras le bol de devoir travailler sur soi.
Et puis y'a personne pour comprendre. Y'a personne ici. Alors la solitude est pesante. C'est lourd, c'est dingue et lourdingue, les trois à la fois. J'en ai marre. Y'a pas quelqu'un.e qui pourrait m'anesthésier ? AHah le chou qui pleuraille.
Bon, l'auto-flagellation qui arrive parce que je fais de l'écriture intuitive, ça dépasse l'absurde caricature du ridicule, je vais pas la laisser s'exprimer. C'est déjà ça ? Ouais, mais ça me saoûle grave.
Relou tout ça, crois-moi. Franchement, ras-le-bol du moment.