Toi, que tu sois bien, ça me fait gerber.
Et toi, que tu n'ailles pas bien, ça me fait gerber aussi.

C'est pas juste. J'en ai marre de vous soutenir. Marre de vous voir autour de moi. Et c'est clair que c'est pas juste ce que je dis. Tant mieux si y'en a qui s'en sorte. Tant mieux si tu préfères t'isoler. T'es mieux ailleurs qu'à me faire subir tes débordements émotionnels. Assez de faire mon maximum pendant que tu te laisses aller. Assez de tes humeurs, et que tu ne prennes pas soin de toi. Assez de faire le job analytique pour tous ces groupes ingérables, de prendre sur moi, de nuancer, de prendre de la hauteur, de faire un pas de côté, expliquer, être patiente et reformuler. Allez vous faire foutre. Va te faire foutre, empathie de mes deux, et dégage.

J'essaie de mettre des trucs en place. Pas super douée pour le suivi, mais peut-être qu'encore c'est ce putain de perfectionnisme qui prend la parole. L'esprit interrogateur. Plus envie de vous parler, juste envie de vous insulter. Et vos jolis mots mielleux, et obséquiosité de mes deux, allez vous les mettre au cul, torchez-vous avec. C'est Gilles de la Tourette qui s'exprime pour moi. Allez vous faire foutre.

Je vous aime. Une partie de moi vous aime. Ca, c'est ce que je crois. Une partie de moi vous regarde avec condescendance, par votre manque de résilience. Une partie de moi vous en veut de me demander autant d'énergie. Une partie de moi s'insurge contre vos comportements. Parce que vous n'écoutez pas, parce que vous me minimisez. Parce que vous êtes là, toujours. Et parce que vous ne comprenez pas, et ce autant que vous me comprenez parfaitement.
Et je ne m'aide pas, là. J'en ai conscience. 

Allez voir ailleurs si j'y suis, mais moi je veux être seul.e.