Se souvenir que c'était la peur qui gouvernait cette maison de 400m². Elle régnait en maîtresse indéfectible, et annihilait toute spontanéité de joie et d'enthousiasme. L'over-compensation qui s'en est ensuivit. Car, ne nous mentons pas, si chercher le kiffe dans chaque petit instant du quotidien est existant, c'est bien parce que ça a été travaillé, puis acquis. Alors se poser l'incroyable questionnement de la peur et de sa gestion au quotidien. Parce qu'en fait, cette peur n'a aucune putain de place dans ma vie actuelle, par des principes de vie qui semble plutôt sain en vérité, mais le sont-ils vraiment ? Donc hier soir, sous une énième douche brulante, j'interrogeais la place de cette émotion et la conclusion s'est imposée assez simplement : non, je ne laisse pas la place à la peurdans mon quotidien. Et, si on veut nuancer un peu, parce que bon, okay, c'est bien mimi tout ça, des appréhensions y'en a, et des appréhensions, c'est des expression minimaliste de la peur, non ? Solution forwarded. Bon, ouais, arrêtons de se mentir un peu. Des peurs y'en a et y'en a eu, mais on met bien des stratégie d'évitement pour les affronter. Est-ce que c'est sain ? A quel point ça ne l'est plus ? Quand on se met en danger ? En conséquence : à quels endroits se manifeste la peur, et elle est gérée comment ? Et à quel niveau ? J'ai décidé d'y songer plus tard, ébauche de réflexion à creuser. Dommage fromage, ce sera pas maintenant.
Hier, les colocs ont dit "on y va deux heures et on rentre", il n'en fallait pas plus pour faire une seule voiture et se mettre bien. Y'avait du beau monde au banquet. Les orga ZUT, les camarades, les copaines qui revenaient de leur périple en vélo, les gens de LHF. Du coup, causerie avec la soeurcière bien-aimée et sa disponibilité sans faille. Entendre que c'est aller à la rencontre l'enfant d'avant et de l'écouter, ellui. Et lui faire des gros calins. Bah ouais, mon p'tit, mais j'ai cru un moment que je l'avais tué.e, laissé.e sur le chemin. Ha bah ouais, en fait, c'est ptêt ça le truc, retourner là où on l'a abandonné.e, lea prendre par la main et lui dire que ça va aller. Je sais pas si je sais faire. Steph et son clin d'oeil "J'aime beaucoup c'que vous faîtes". Elle a rencontré une thérapeuthe qui faisait de la maïeusthésie en Ardèche, ça avait été magique pour elle aussi. On a échangé des adresses.
Donc bien-sûr, boulimie de flammeukueche. Parce que bordel, pourquoi pas. Boulimie, vraiment ? Hm. Manger compulsivement des trucs super bons parce que t'es pas à l'aise ? Bref, c'était pas excessif en vérité, regarder avec de la hauteur. Sans laisser des mécanismes à gerber (haha) s'installer paisiblement, observer que lâcher du leste sur les notions de bouffe, ça fait du bien en ce moment. Là, on entend à grand pas vrombir l'autre côté de soi qui dit que non, en fait, bien manger, c'est ça qui fait du bien et pas autre chose. Okay, merci pour ta participation. C'est entendu, merci les petites voix. Vous êtes mimis à vouloir prendre soin de nous. Rappelons ici qu'on se kiffe toutes, et qu'on a tous.te.s les mêmes objectifs : tenir la barre, mais pas trop haut non plus. Okay ? Allez, câlin co ! Hop hop hop !
Juste avant de partir, réception un SMS de AMVH qui m'a répondu. Ca m'a fait plaisir et j'ai aucune énergie pour répondre à son message. AH LA PEUR ! HAHAHA, ah là, ça fait moins le malin dans les gradins ! Je me fais marrer très fort parfois.
Bon, reclarifier ses objectifs des prochains mois :
1/ Mise en place d'une hygiène de vie impeccable mais faillible parce qu'on est humain et que errare humanum est kaj mi estas humano do mi estas erareble. Syllogisme powa.
- Méditation, yoga, faire de ces pratiques une habitude (> les associer aux brossages de dents ?)
- Se reposer, faire des trucs qui font du bien au corps : shibari, tissu, zic.
- Voir AMVH
- Rappeler SOS-IVS et voir si je peux avoir un suivi par un.e de leur professionnel. Donc aller à Nantes régulièrement ?
- Aller aux cercles MINT de la Commune
- Trouver des axes graphiques pour se remettre aux pinceaux, refaire de la lino et des bafouilles de papier, des carnets, loisirs créatifs
- Prendre soin des collectifs et des aimé.e.s en passant du temps avec elleux quand on a l'énergie
- Caser 2 semaines de résidence tarot et se mettre au vert avec Piou
- Envie de passer du temps à NDDL, la Cluzad et à la ZAP. Voir comment ça s'articule et voir si le moral est assez en béton (haha)
- WE esperanto ?
- Couture de tous les machins que j'ai à coudre et me faire plus de shorty !!!
2/ Finir les trucs en cours (pour booster sa confiance en soi en faisant les choses bien)
- Finir d'organiser ce chantier yourterihl22, l'animer
- Finir la yourte de Simsim
- Faire les bilans RIHL, soin et orga, taper les CR
- Faire les comptes HLEP pour la yourte RIHL22
- Réorienter les copaines et leurs yourtes non finies vers des personnes en capacité d'animer les chantiers et faire un tuilage (Rha bordel de piano à queue, y'en encore du pain sur la planche)
- Faire les livraisons LHF puis trouver quelqu'un.e prenne le relai pour 2023 ou en profiter pour aller voir AMVH à Poitiers ?
3/ Repartir sur d'autres trucs qui font sens sans créer trop de pression
TRAVAIL
- Participer plus (ou moins) activement aux activités de la Scévolline
- Faire du tri dans sa to-do
- Faire le lien entre les réseaux de soutien des groupes dysfonctionnels avec les réseaux soins existants
- Voir si on est chaud pour la pratique du CNT ou pas encore. Se poser la question du comment on va, comment on peut aider, comment sustain son énergie dans le soin en ce moment ? Sans se crâmer.
- Finir la com pour le CNT
- Réfléchir à cette question de convoi de manière littérée, et pas seulement avec les guts
- Animation du chantier Poëlito pour voir les copaines de l'atelier du Zéphyr ?
Truc chiant à prendre en compte pour 2023 :
- Réfléchir au mémoire de shiatsu. Retour au point de départ : la question de comment la shiatsu peut accompagner la pratique militantiste (question de burn out, émotions liées à la gestion de groupes, cf travail avec le groupe dysfonctionnel et FauxlaMontagne). Ptêt que ça peut faire l'objet d'un zine rigolo au final.
WOW. Concluons que y'a quand même des difficultés à ne rien faire. Que c'est se leurrer de penser que je me complais dans l'oisiveté. Donc comment agencer toutes ces envies sans brûler sa carcasse. Timer le temps qu'on donne aux choses
Bon, bah on va pas se laisser tomber.
Que le patriarchat aille se faire foutre par lui-même.