sidvicious

Tout est question de sémiose, petit Arlequin.

Jeudi 29 juin 2006 à 11:58



Taire sa rage, boursouFFlée. Avoir dépassé le seuil maximal, offensée. Casse, lasse, lasse, lasse, lasse, lassée, si passive. Esprit confus, en attente, période de transition. Ne plus savoir, ni maitriser, se demander si l'on peut encore. Racheter des futals, quitte à ce qu'ils moulent les cuissots. En solde, 10 balles, on s'en tape. Se voir plus tard, celle d'en face. Croiser son sourire, lui rendre derrière un masque de confusions. Mais sans les trous, avec la rouge attitude, un pococito rasé sur un morceau du derrière. A ma manière, devenir ce que je suis.  Niack, l'avoir, le savoir, la retrouver car perdue un instant.  Révolution en tête, apparences trompeuses. Poings levés, armes affutés, au combat, pas pour longtemps. Plus fort encore. Et vider le cendrier.
Le khôl, masque à rat, crême, massage. Peut-être essentiels à ne pas paraître trop junkie, lui faire plaisir avant tout et se sentir un brin calice, symbole symbolique. Fumer pour y croire un poil, trop chargé, ne rien sentir, trop usé peut-être, tout se joue dans la tête. Mollassone, bouge ton cul, tes mains et tes doigts, il a tout fait, fait tout. Aide-le putain. D'égo. Bouge ton cul. Insupportable impatience pas tenable.


                                                                
Et sur son horrible grimace se dessina un sourire hideux. Son visage se fendit littéralement dévoilant des dents jaunâtres ternies, usées et rapées par l'apport régulier de nicotine et tabacs aromatisés. La tendre mastication y joua aussi, si tendre fut-elle un jour. Morbide personnage, tout autant que sa proie, si belle, au sourire étincellant. Ne planaient finalement que méchamment dans la violence de leurs actes, la torpeur de son imagination. Un monstre à l'état brut, visqueux, dont la peau retombait ne plis distincts. Sans queue, femme sûrement, que ce nom commun en puisse lui être attribué. Blème jusqu'au fond ce qui lui servait d'utérus, qui avait serré en soi à maintes reprises, divers objets plus ou moins piquants, coupants et épais, pour soulager un dysfonctionnement interne à l'époque mal vécu - utérus pas tout à fait formé à cette époque justement. Avec une voix d'eunuque, criarde, trop aigüe, le regard maussade, une odeur de foutre sur les doigts, se baisant elle-même devant des sites sado-masochistes, sa sueur puissante et indélibile, un peau sèche et rêche, une présence rauque et austère  et une puisance charismatique charmante qui faisait qu'on l'aimait quand même. A ne rien y comprendre, mais impossible n'était pas. 

Reprendre les vieilles habitudes, ne plus se gerber, par amour ou je -ne-sais-quoi, par maîtrise même si le mot fait mal. Se gerber intérieurement, seule solution restant à son actif. Ne plus y arriver, se vomir soi-même est pourtant un droit. Peut-être un devoir, qui sait. Perception bien différente.
Entrer dans un monde presque inconnu, se forger une culture et des goûts bien particuliers. Se noyer l'ouïe. Apache, Maloka, APF, K-sauce, Bloko Automa, Dirty Punk, La Petroleuse, Do It Yoursel, entre autres, assos et des dizaines de groupes - déjà entendus finalement. Mieux les connaître. La soirée dessus. Des vertes et des pas mûres, des pourris, das marrantes, se culturer un peu, accéder à l'inacessible au fond, mais y être, écouter attentivement et télécharger un peu aussi. Beaucoup. Images. S'y sentir bien. Entrainant. Gargouillis de bulles d'Ozer. Penser trop, juste parler et parler juste. Ne pas de venir ce que l'on n'est pas. Musicalement   grasse mat'. Un monde aussi attirant que repoussant, où la femme à sa place et l'unisexe aussi. Une sorte de paradoxe révolutionnaire satisfaiant tout membre de la communauté. Devenir une bête, par choix, par envie, parce qu'on l'est. Sedemander si le machivélisme et le cynisme était là avant, est-ce la rage et la haine qui l'ont réveillé ? Voulait se faire détester par tout, parce que rien de plus mérité que cela, qu'un rejet fatal et irréversible, pour un sujet si triste et inintéressant. Se contredire dans ses propos. Esprit mélangé, pas encore métamorphosé, évolution lente, trop lente, trop lente, trop lente, trop lente. Basse idem, ne pas pouvoir, ne plus pouvoir, ne plus savoir, ne plus se sentir avec eux.
Seule et démotivée.

Pourtant, elle avait son futur sous les yeux, deux mois à jouer avec sa face, à changer les masques au gré du temps, du vent. Retrouver les actions perdues, pour confirmer ses dires, même bourrée.  Puis elle aurait une heure et quart le midi pour avancer ses cours du matin, faire ses devoirs pour mieux progresser sur la 4 cordes le soir, gagner du temps. Même pas un repas : externe, et le soir, feindre toujours ou un peu, pas selon la motivation et l'envie d'être désirée ou de plaire. Puis elle sait que sa double vie de junkie et fille modèle battera son comble. Fondre comme chocolat au micro-onde, la semaine en plein labeur, un coeur enfoui sous les couches de graisse et la faire disparaître. Obtenir le beurre, l'argent du beurre et le sourire de la crémière aussi moche soit-il. Etre la crémière parce tout faire pour devenir ce qu'elle veut être, parce qu'elle l'est. Fréquences ondulantes de ferveur magnanime, sinusoïdes chaudes et gracieuses. Avoir les notes, l'affront, le regard, le courage devant eux, se cacher, tacher, gacher, double vie devant les autres mais montrer sa différence trop apparente pour la dissimuler et la vanter parce que justement trop flagrante pour être loupée. Elle l'assumerait de son mieux, aurait la vie qu'elle veut. Diriger sa vie, surmonter ses angoisses, défi au quotidien qu'elle réussirait. Seul rêve à présent dans sa tête, que tout se passe comme prévu.


Penser à elle, plus que nécessaire. Vitale. 
Adoration.
Seule supportable.

Extraordinaire brin de.
Confidente, en sais plus que tous, comme une vraie.

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