sidvicious

Tout est question de sémiose, petit Arlequin.

Dimanche 9 novembre 2008 à 23:59




Aujourd'hui, décision. Prendre son courage à deux mains. Réagir et ne plus se voiler la face. Théodore va mourir. Théo dormira à jamais dans le fin fond d'un chiotte ou d'un aspirateur. Tout est question de semaines. Dans deux semaines, tu seras crevé. Y'a des jours où on se sent plein. Pleine. Si vide. Creuse et démoniaque. Et le moral est lunatique. Les larmes suivent les timides sourires. Tout flenche en si peu de temps.
Reste plus qu'on l'ampute le foetus. Qu'on l'ampute de sa mère. Etat embryonnaire, mon p'tit p'tit p'tit micro cellulaire. Il faut vérifier. 4 cm. Et la taille d'une orange. S'en suivra un régime de forcené. Quite à vider le corps, autant le faire passionnément. Si fougueusement. Tu te coucheras et je te dissequerai. J'irai voir le chirurgien, lui demanderai si je peux te récupérer. Et je te mettrai dans de l'alcool pure. Non, dans de la vodka. Après, j'irai voir Marthou. J'irai voir des amis. Voir n'importe qui. Et j'irai faire la fière. L'assassin. La débile mentale. Et je serai de nouveau comme avant. I won't survive.

J'ai décidé de me séparé d'Internet. Me faisant gagner 20 euros par mois et 15h par semaine. Le téléphone retrouvera son utilité et j'irai squatter un voisin pour faire la sociale. L'étudiante fauchée qui a besoin d'une connexion pour les vacances. Ou sinon, tout simplement, on regardera la télé.  Tout sera déja télchargé. Comme un vieux couple qui s'aime encore après des années de vie commune, des galères de grands, des galères tout court. Toi dans ton aviron, moi sur mon trois mats armaggedoné. On fera le Vendée Globe. Les erreurs font avancer, c'est ce qui les différencie des fautes. Tu es un poête. Je suis sûre que si tu te forçais, tu pourrais écrire de si belles choses que j'en pleurerais. J'en pleure. Encore. Ouvrir les yeux, ça fait mal.

J'arrive pas à gérer tous les fronts. Et le shit me sauvera. Te tuera petit connard. Petite connasse. Tu perdras ta féminité, tes seins, tes hanches, tes cuisses ! Tu perdras TOUT. Non, mais juste une chose. Tu n'oublieras pas les petites pilules qui ne rendent pas fou. Oui, tu es une fille, alors fais comme toutes les autres. Sois belle, et tais toi. Bon, y'a des efforts à faire sur le "sois belle". Mais c'est bon, arrête de chialer, on s'en fout de ta vie. Quoi ? Tu t'emmures dans le silence ? Ca te tue ? Et bah tant pis. Tu tomberas. Travail, sport. Tu redécouvreras la beauté du monde et tu haïras cela. Alors j'ai sorti le café. C'était du Carte Noire. Même pas drôle. Tu t'appeleras Théodore. Parce que c'est aujourd'hui. Aujourd'hui. Aujourd'hui. Aujourd'hui. Aujourd'hui. Aujourd'hui. Aujourd'hui. Aujourd'hui. Aujourd'hui. Aujourd'hui. Aujourd'hui.

Puis Rémy m'a accosté, private joke pour délit de fuite associale à une soirée : "alors comment ça va depuis mon anniv' ? Lol". Pas besoin de s'appeler tous les jours pour savoir qui sont les vrais amis. Ceux que le temps ne change pas. Les 3 de Chateau, les cailloux, les griboux. Et même s'ils ne sauront jamais. JAMAIS. MENTEUSE. VOLEUSE. VOMISSEUSE. Ils restent les immuables. Qu'un coup de fil larmoyant réveille en pleine nuit. J'ai décidé de manger une jambe. Os de vierge. Toi non plus, jamais tu ne sauras. Je me viole. C'est mon tour. A croire que j'aime. A croire qu'on oublie. Le psy me fera interner. Vous êtes timbrée mademoiselle. Oh comme je vous comprends. Non monsieur. Je n'ai pas d'ami. J'ai des gens que j'aime comme tels. Auxquel toute vérité est simplifiée, idéalisée et idyllisée. Pour paraître bien. Vous n'imaginez pas comme cette façade vitrée est difficile à entretenir. Mais, j'excelle dans ma solitude. Le masque ne peut tomber. S'il tombe, c'est avec moi. Haha, quels plans diaboliques. Personne ne sait. Parce qu'on est toujours tout seul quand on est sourd. Alors finalement derrière mon masque aux sourires et rires niais, j'éclate. De rire, de graisse, en sanglot. Bercée par le rythme des battements de mon coeur. Les mains sur la poitrine. Vérification. J'existe. Ma peau est douce. A personne. Etre seule. Ne pas tenir de main dans a sienne. Se réveiller et les lumières aveuglantes. Tout est fini. Vous êtes désormais seule. Et sortir dans le froid. Soulagée. Vidée. L'ordonnace à la main. A défaut de quelqu'un pour, j'irai boire un chocolat et pleurer dans un café après un bédo. Alors, on verra.

Elle meurt. Et Théo dort. Le compte à rebourd est levé.



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